L’art de vivre en santé
Art: du latin ars. C’est le concept qui englobe toutes les créations réalisées par l’être humain.
Pour exprimer une vision sensible du monde, qu’elle soit réelle ou imaginaire. Par des idées, des émotions, des perceptions, des sensations.
Il utilise des ressources plastiques, linguistiques, du mouvement et des sons.
En parlant de paradigmes, nous nous référons à un point de départ. Dans ce cas, le point de départ est l’humain, appelé anthropocentrique et il y en a un autre centré sur la vie, appelé biocentrique.
Les deux ont des connotations différentes
Paradigme anthropocentrique
Nous ramène à notre histoire et nos conditions sociales. Ce paradigme nous conduit par trois chemins : maladie, mort et folie.
Dans les sciences sociales, la pathologie est la matière d’étude important et son diagnostic ; dans une spirale descendante se forme un cercle vicieux.
Paradigme biocentrique
Nous entrons dans le monde des forces et des événements qui appartiennent à la VIE. Elle nous révèle des valeurs, une grandeur, une beauté, une joie, une confiance. La Biodanza développe le principe biocentrique en cinq lignes de vivencia : vitalité, sexualité, créativité, affectivité et transcendance. Dans une spirale ascendante qui forme un cercle vertueux.
Ce voyage est ici et ici et consiste en la certitude de trouver la beauté dans ton regard.
La vie est quelque chose de chaud, musical, magnétique qui cherche le contact.
C’est un foyer susurrant, un feu qui résonne et la résonance de vivre atteint tous les degrés du diapason. (Artaud).
La Biodanza est l’Ars Magna, l’art suprême, où la santé est une expression d’origine cosmique.
En neurosciences, il se confirme que la fonction de guérison se fait en se réinventant nous-même.
Les personnes cultivent souvent des pensées de peur, de haine, de culpabilité, de mépris, de ressentiments, sentent la menace d’être rejetées, humiliées, critiquées.
Leurs propres pensées génèrent un état d’alarme qui active le système nerveux sympathique (S.N.S.) et inactive le système nerveux parasympathique (S.N.P), comme si un grave danger menaçait de l’extérieur en activant les mêmes mécanismes que si celle-ci existait vraiment.
Cette activation du S.N.S., est destinée à se mettre en marche pour protéger la vie pendant quelques minutes. Par ses propres pensées, ce mécanisme devient chronique pendant des années.
L’effet de cette dérégulation entre le S.N.S et le S.N.P. génère, entre autres, une plus haute tension du myocarde et du muscle diaphragmatique, avec une diminution de la pulsation cardiaque et de l’échange gazeux avec les poumons.
La conséquence est une diminution de l’oxygène dans le sang (le premier et plus important nutriment) et une augmentation des toxines, générant un milieu interne acide (environnement propice à la maladie), ainsi qu’une hypertension artérielle, une baisse du système immunitaire, une diminution du mouvement péristaltique et une diminution de la production de sucs digestifs avec une augmentation de l’acide chlorhydrique et un processus de putréfaction intestinale, une baisse de l’instinct sexuel avec une diminution de la sérotonine dans le sang, neurotransmetteur de la joie, du bien-être et du désir, et de l’ocytocine, appelée le neurotransmetteur de la rencontre entre les personnes sécrété tant chez les hommes que chez les femmes.
Au niveau neurologique il y a une activation des amygdales cérébrales dont la fonction est liée à la mémoire traumatique et une activation des systèmes d’alarme avec une libération de cortisol, générant l’usure de tout l’organisme. Il y a aussi une diminution de l’irrigation sanguine du cortex préfrontal, lié à la création, la concrétisation, la perception, au succès de la réalisation de sa propre réalité à partir de l’identité.
Cet état d’alarme veut préserver le MOI qui se sent en danger, alors que vu de l’extérieur il ne l’est pas vraiment.
L’être humain est grégaire par nature, la séparation de l’autre, de ses pairs, génère au niveau génétique un raccourcissement du télomère et une diminution de l’enzyme télomérase, éléments qui contribuent au processus de division et de régénération cellulaire. Ils favorisent la neuroplasticité et la neurogenèse, essentiels dans le rajeunissement de tout l’organisme et dans la réparation et création de nouvelles structures neurologiques.
Au niveau des hémisphères cérébraux il y a une latéralisation.
Comme la coopération, l’affect avec le prochain se sont interrompus, un des deux hémisphères prédomine sur l’autre.
Soit le gauche et l’individu n’exprime qu’une pensée linéaire, logique, mathématique et ne sait pas rêver ; soit c’est un rêveur, un poète, qui ne peut construire et partager ses rêves.
Le mental conditionné, analytique cherche un statut, une importance, une reconnaissance, une rivalité, se lamente sur le passé, se préoccupe du futur, il rumine.
Ce désordre (exposé ici brièvement résumé) se traduit en maladies de tout type, tant mental qu’organique.
Le batailles se livrent à l’extérieur, les guerres se gagnent à l’intérieur. Je ne vois pas le monde comme il est, je vois le monde que je suis.
Il y a 500 ans les gens voyaient la terre plate. Il y eut un fou qui a voulu aller au-delà de l’horizon et a ému le monde en confirmant sa perception et que la terre était ronde.
La réalité est le fruit de ce que nous percevons et nous pousse à explorer. La seule chose qui me donne de la sécurité est la VIE.
Quand je suis la vie, il y a des portes qui s’ouvrent.
En Biodanza, le principe biocentrique est un paradigme qui génère un nouvel ordre au travers de modèles vitaux : autorégulation entre le S.N.S et le S.N.P., rencontre avec le groupe, confiance, transe et régression, danses intégrantes, musiques intégrantes, vivencias intégrantes, joie, caresses, étreintes, poésie, art.
Nous allumons les ébauches de créativités, les restes d’enthousiasme, la nécessité réprimée de l’amour.
Le monde dans lequel nous vivons est le monde que nous formons et non un monde que nous rencontrons (H. Maturana).
Notre corps est biologiquement structuré pour le plaisir, non pour l’efficacité (A. Lowen).
Les choses ne se passent pas hors des êtres, mais en elles (H. Maturana=.
Nous réinventer demande de la motivation, de la détermination, de la persévérance.
Je souhaite faire référence brièvement à d’autres facteurs fondamentaux en ARS MAGNA.
Activité physique
Liée au cerveau reptilien et à l’hypothalamus, centre neurologique de l’autorégulation homéostatique au niveau des fluides organiques. Il maintient l’équilibre entre acidité et alcalinité (milieu interne)
Utilisation du langage
Avec la parole, nous construisons les réalités.
Selon le principe biocentrique, nous construisons des relations entre vous et moi, avec des mots qualifiants qui illuminent notre grandeur, notre beauté, avec un langage poétique, avec des silences et une écoute affective qui créent l’espace de la rencontre.
En conversant, nous construisons notre réalité avec l’autre.
Ce n’est pas une chose abstraite. La conversation est une façon particulière de vivre ensemble en coordonnant l’action et l’émotion.
Ainsi, la conversation construit les réalités.
En agissant dans le langage, notre physiologie change.
Ainsi, nous pouvons blesser ou caresser avec les mots.
Dans cet espace relationnel, on peut vivre dans l’exigence ou l’harmonie avec les autres ; soit vivre dans le bien-être esthétique d’une co-vivance harmonieuse, soit dans la souffrance de l’exigence négatrice continue. (H. Maturana).
Nutrition alimentaire
L’instinct alimentaire a la sagesse de l’espèce.
L’industrie alimentaire a fait taire un instinct qui, chez chacun, permet d’accueillir l’apport des nutriments nécessaires : oxygène, vitamines, enzymes, oligo-éléments comme le fer, le calcium, le magnésium, l’iode, etc., l’eau.
La nature nous fournit ces nutriments dans les graines, les fruits et les légumes de la terre et de l’eau.
Un retour à la nature et à son système écologique est impératif pour que nous trouvions en elles les nutriments complémentaires à notre structure physique et mentale, à notre âge, à notre état de santé, à notre identité, etc….
Que l’aliment soit ton médicament.
Que ton médicament soit ton aliment (Hippocrate)
La consigne est : Ordre, Propreté, Déparasitage, Nutrition.
Ma proposition, en tant que médecin, est que l’Ars Magna se développe dans un espace pédagogique de réapprentissage des fonctions originaires de vie, dans une éducation permanente.
Faisons-le ensemble.
La vie est en nos mains.
« Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, parce qu’ils seront rassasiés ». (Mathieu, 5 : 8)
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