« Sans éthique il n’y a pas de vie » Paulo Freire
On considère souvent l’éthique comme un aspect complexe de la philosophie sans en tenir compte dans notre activité quotidienne.
Les professionnels et pratiquants de Biodanza parlent avec conviction du principe biocentrique, l’axe du système Biodanza.
« Le principe biocentrique a comme référence immédiate la vie et s’inspire des lois universelles qui conservent les système vivants et qui rendent possible l’évolution. » « Le principe biocentrique s’intéresse à un univers compris comme un système vivant. » nous dit Rolando Toro Araneda qui se base sur ce principe depuis le début de la Biodanza en 1960.
En 2009, le Dr Roberto Lanza, professeur de médecine régénérative et directeur scientifique de la compagnie Advanced Cell Technology qui fait des recherches depuis des années sur les frontières de la science, publie un livre très intéressant : Biocentrism: How Life and Consciousness Are the Keys to Understanding the True Nature of the Universe. (Biocentrisme : comment la vie et la conscience sont les clés pour comprendre la vraie nature de l’univers).
Il affirme que nos théories actuelles du monde physique ne fonctionnent pas et qu’il ne sera jamais possible de les faire fonctionner si nous ne prenons pas en considération la vie et la conscience.
Ces aspects ne sont pas une conséquence tardive et secondaire des processus physiques inertes, mais la vie et la conscience sont absolument fondamentales pour comprendre l’univers. Cette nouvelle perspective, il l’appelle Biocentrisme.
La vision et l’intuition liée à la connaissance de Rolando, grâce à laquelle il a basé tout le système et notamment son système vivenciel sur le Principe (ce qui initie) Biocentrique me paraît admirable.
Ce principe est absolument lié au soin de la vie dans toutes ses manifestations, même les plus subtiles, en la renforçant, en la préservant et en facilitant sa manifestation.
Il est donc compréhensible que l’éthique y soit intimement liée.
La base de l’éthique est l’empathie car elle nous amène à sentir que si je donne à l’autre, je me donne à moi-même. Si la vivencia d’empathie se radicalise, l’identité s’intègre et l’affectivité flue, nous ne pourrions abattre sans discernement une montagne, polluer la planète ou diffamer un collègue ; et encore moins blesser de quelques façons un participant de notre groupe de Biodanza.
Hippocrate disait : d’abord ne pas nuire ; si on peut, soigner ; sinon alléger ; sinon accompagner. Nous ne sommes pas des médecins, nous sommes des humains responsables de notre humanité.
A notre époque, il y a une grande violence, l’amour et l’éthique sont brisés.
Nous autres, facilitateurs de Biodanza qui avons choisi cette profession, pour notre propre humanité, nous avons besoin de la vie et de la conscience, comme principe, pour prendre soin de nous et des autres, pour favoriser le développement et l’intégration des personnes qui nous approchent, favoriser l’ouverture à une affectivité tendre et entrer dans le chemin de la transcendance, de la grâce, en apprenant à découvrir et se souvenir du merveilleux de la vie.
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