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Photo du rédacteurBiodanza-Paula

Une idée de l’écologie humaine par Eni Spode

L’écologie humaine ne doit pas être vue comme une simple branche de l’écologie traditionnelle. Elle inclut tant d’autres facteurs (économique, social, psychologique) qui transcendent les concepts. Elle a pour objectif de comprendre les relations de l’homme avec son espèce, avec les autres espèces vivantes et avec son milieu physique.


Les domaines les plus importants – épidémiologie, ethnologie sociale (compare des sociétés industrielles et non industrielles), sociologie, biologie, géographie, anthropologie, physique, psychologie environnementale et plus particulièrement les perceptions environnementales ou les effets de polluants sur le comportement humain (Evans, 1980) et beaucoup d’autres – présentent des connaissances qui se croisent et s’unifient afin de favoriser la compréhension des relations qui se passent en permanence dans un milieu. Cette compréhension doit stimuler la construction de relations de plus en plus saines. Par exemple, l’architecture peut compter sur les informations fournies par l’écologie humaine pour planifier l’occupation adéquate de l’espace. Ainsi, la société bénéficie et participe à la toile en faveur d’une bonne co-vivencia.

Voir le monde avec d’autres yeux et percevoir l’interrelation qu’il y a dans le tout est le but principal. Comprendre que le chemin de l’être humain doit aller vers la capacité de vivre en harmonie, avec le maximum de ses potentiels de créativité, d’affectivité, d’auto-organisation et d’estime de soi en fonction d’une éthique essentielle et d’un besoin permanent de perception de soi, de durabilité et d’harmonisation.


L’écologie humaine, l’écologie profonde ou l’écologie intégrale – termes qui ont été utilisés pour désigner la vision systémique de l’environnement – redimensionnent la perception écologique traditionnelle diffusée dans les années 70 en considérant l’homme lui-même comme un environnement. Elle suggère ainsi un retour à soi-même en recherche d’une nouvelle perception de l’univers où la vie est le centre de tout et tout a de la valeur. Cette perception est dans le principe biocentrique, paradigme qui fonde l’éducation biocentrique et la Biodanza – système de développement humain basé sur les vivencias d’intégration affective et de rénovation organique. Ce paradigme s’inspire des lois qui conservent les systèmes vivants et établit une façon de sentir, penser et agir intégrés. Elle doit être le point de départ pour une formation de la toile qui contribuera au succès des actions planifiées et mises en pratique, générant une coresponsabilité.


Une telle conception ne pourra naître que dans des cœurs émus par la force génératrice de vie, l’amour que contiennent les valeurs de qualification, d’éthique et de respect. Prendre soin des choses implique avoir de l’intimité, savoir écouter et entrer en syntonie. Cela génère un sentiment d’inclusion et unit tous les fils du réseau, aussi différents soient-ils.

Stimuler la connaissance et la vivencia proposés par l’écologie humaine est un devoir de tous (famille, école, pouvoir privé, pouvoir public…) pour générer et renforcer la culture de protection et de conservation dont on parle tant. Elle doit être pratiquée par tous les citadins, de n’importe quel âge et être présente dans toute action, comme prendre soin de soi, que ce soit en traversant la rue, en conduisant, en se nourrissant ou en ne faisant pas un usage indu de drogues. En prenant soin de soi, on prend soin des autres. C’est aussi prendre soin de l’environnement et, comme le dit Roberto Shinvashiki, qui aime protège.


Dans cette liste d’actions positives, nous en avons d’innombrables autres : mettre les déchets dans les poubelles adéquates ou en produire moins ; préserver, réutiliser ou recycler toutes sortes de matériaux ; respecter les lieux réservés aux personnes âgées, aux handicapés et aux femmes enceintes ; préserver et rationner l’utilisation de ressources naturelles, etc…

Tout dépend cependant du lien affectif, de la connaissance, de la conscientisation (celle-ci dépend de la vivencia), de l’action et de la discipline que requiert une planification constante.

Planifier signifie intégrer des idées et des actions en faveur d’un objectif. C’est un apprentissage qui favorise la co-vivencia harmonieuse et a une relation directe avec l’écologie et d’autres disciplines semblables où les théories se fondent.


Cela doit faire partie de la formation de l’enfant d’avoir une continuité dans toute sa vie et être vu avec de bons yeux par les parents, les éducateurs, les législateurs et les administrateurs qui coordonnent les actions qui interfèrent dans le tout, au-delà du temps normalement prévu. En ce moment, la connaissance et la vivencia de la « toile » présentée par Fritjof Capra dans son livre est indispensable.


La toile de la vie

En elle tout est interrelié et contribue au maintien de chaque partie. Car nous allons réfléchir, nous intégrer et agir dans des paramètres qui favorisent la durabilité. Seulement ainsi nous pouvons contribuer à une vie plus saine dans laquelle nous n’avons pas de catastrophes annoncées.


Références bibliographiques

BOFF, L. Consciência Planetária.SP. Ed. Sextante, 1999.

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